Il n’y a pas de saison pour protéger ses yeux. En particulier ceux des enfants. Que vous soyez en ville, à la mer, à la montagne, le rayonnement solaire peut les affecter gravement. Tout simplement parce qu’ils ne possèdent aucune protection naturelle. Mais l’été reste bel et bien LA saison pour prendre les choses en mains…
Commençons par les enfants Leur cristallin est en effet totalement transparent. Et quasiment dénué de pigments protecteurs. Par ailleurs leur pupille est très large, peu réactive, de sorte qu’ils reçoivent une quantité de rayons solaires nocifs bien plus importante qu’un adulte. Or toute exposition non protégée entame le capital soleil de l’œil. Avec le risque de provoquer des lésions irréversibles des tissus. Les rayons les plus nocifs sont les UVA, bien sûr. Ils augmentent le risque de cataracte et de dégénérescence maculaire liée à l’âge. Autant de troubles qui se manifesteront après bien des années… mais toujours trop tôt.
N’achetez pas n’importe quelles lunettes solaires. Bien entendu, vous éviterez absolument les lunettes gadgets. Elles ne filtrent pas les UV et sont donc dangereuses, car elles vous confèrent l’illusion d’une protection. Renseignez-vous auprès d’un opticien et surtout, choisissez des lunettes enveloppantes qui laissent passer le moins de rayons solaires possibles sur les côtés. Les modèles spécifiques ne manquent pas, notamment pour la pratique sportive. Et elles peuvent être adaptées en fonction des disciplines. Bonne nouvelle, certains fabricants se spécialisent désormais dans le très jeune public.
Bien choisir votre teinte de verres « Les critères réglementaires à respecter en la matière, sont très précis », explique Catherine Jégat, de l’Association nationale pour l’Amélioration de la Vue (ASNAV). « La règlementation impose l’étiquetage obligatoire mentionnant le marquage CE ». N’oubliez pas non plus, que la teinte et la qualité de filtration des rayons UV sont des notions indépendantes. L’une et l’autre doivent êtres mentionnées sur l’étiquette.
Les normes européennes classent en effet les verres solaires en 5 catégories, de 0 à 4. A chacune correspond un niveau de filtrage. Le 0 est évidemment un minimum… qui s’avère utile quand le ciel est voilé. Lorsque la lumière solaire est atténuée, la catégorie 1 peut être suffisante. Les verres classés en catégorie 2 seront utilisés en cas de rayonnement solaire de moyenne importance, malgré l’absence de nuages.
Pour la montagne et le bord de mer, optez pour la catégorie 3. Enfin la catégorie 4 vous protégera d’une luminosité exceptionnelle, comme sur les glaciers ou en mer, à bord d’un bateau par exemple. « Cette catégorie de verres est interdite pour la conduite d’une automobile ou d’un engin à moteur terrestre », souligne cependant Catherine Jégat.
Pourquoi pas des verres caméléon ?Vous trouvez cela compliqué ? La solution de simplicité dans ce cas, réside peut être dans des verres… qui s’adaptent tout seuls à la luminosité ambiante. Aujourd’hui, on est loin des « verres teintés de papa ». Les dernières générations de ces verres, disponibles depuis 2 ans et mis au point par Transitions Optical, évoluent en quelques secondes de la teinte 0 à la teinte 2 voire 3, selon le choix initial. Une formule idéale pour le shopping (les entrées /sorties de magasins, quel ballet de montures…) ou pour le sport en ambiances variables.
Leur conception est en fait basée sur le traitement de verres existants. A la manière d’un traitement anti-reflets par exemple. Ce qui signifie que le choix de cette formule s’adapte à tous les types de verres (pour myope, astygmate ou presbyte…) et pour tous les fabricants…
Ils existent aussi dans deux gammes de teintes. Et comme l’explique l’ASNAV, ce n’est pas un choix anodin. « Le gris et certains marrons ou gris/vert respectent la perception des couleurs, notamment pour la conduite automobile. Attention au bleu et au rose qui modifient la perception du rouge et du bleu ». Parlez-en avec votre opticien.
Source : Interview de Catherine Jégat, ASNAV, juin 2011
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